Par JBX
Chapitre 2 - Ce tantine...
NARRATEUR : après une montée
fantasque vers les cieux éthérés de la vulgarité, le groupe découvrit
avec joie un lieu fort adéquat !
WRANDRALL : enfin !... J'en ai plein les bottes ! Installons-nous !
ZEHIRMHANN : Ok ! Moi, je commence à monter le camp.
TRICHELIEU : à monter qui ?
ZEHIRMHANN : grrrrr
TRICHELIEU : euh... Ah ! Mon thé, qui est excellent, n'attend plus que d'être mis dans de l'eau chaude...
ZEHIRMHANN : tu t'en sors... bien...
TRICHELIEU : euh... je trouve aussi oui...
ZARAKAÏ : Ah ! Moi, je vais enfin pouvoir bouffer !
ENORIEL : Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
ZARAKAÏ : Ben parce qu'on a pas pu s'arrêter !
ENORIEL : S'arrêter pour manger ? Mais pour toi c'est inutile !
ZARAKAÏ : allons bon…
ENORIEL : ben oui ! En marchant, tu peux te restaurer en te léchant la barbe !
ZARAKAÏ : la tafiole elfique imberbe est jalouse de ma superbe barbe... ?!
ENORIEL : Pas vraiment... mais je reconnais que c'est plus qu'une barbe...
ZARAKAÏ : Ah ça ! C'est sûr... c'est un chef-d’oeuvre !
ENORIEL : un chef-d’œuvre ? Non ! mais un HORS d’œuvre… peut-être!
ZARAKAÏ : t’y connais rien en œuvre d’art…
ENORIEL : en œuvre d’art, si ! En art primitif... non !
ZARAKAÏ : Quoi ?
ENORIEL : C'est de l’hirsutisme PRIMITIF ton tas de poils !
ZARAKAÏ : (sort son marteau) Retire ce que tu viens de dire...
ENORIEL : bon d'accord... ce n’est pas un tas de poils...
ZARAKAÏ : à la bonne heure...
ENORIEL : ...c’est un agglomérat de crins de bouc...
ZARAKAÏ : Boucle la ou je te dépiaute !
ENORIEL : c’est même un dépotoir pileux de restes culinaires…
ZARAKAÏ : QUOI ?!
ENORIEL : y a du gras, de la morve, du pu, des tiques, des poux, des bestioles crevées...
ZARAKAÏ : MAIS… C’EST TOI QUE JE VAIS CREVER…
ENORIEL : ESSAYE TOUJOURS PAUVRE DEMEURE ! (sort son épée)
ZEHIRMHANN : LA BARBE VOUS DEUX ! VOUS ALLEZ ARRETER CE BORDEL !
(en hurlant)
ENORIEL : Mais euh... on parlait tranquillement...
ZARAKAÏ : T’enflamme pas ZEHIR... on fait que discuter !
ZEHIRMHANN : VOUS VOUS FOUTEZ DE MOI ?!
ZARAKAÏ : Houlà hè ben oü…
ENORIEL : pas du tout euh... ZARAKAÏ m’explique comment il entretient sa barbe…
n’est-ce pas ?
ZARAKAÏ : euh... ben oui oui, je la lave à l'eau claire tous les jours...
ENORIEL : ah oui... et tu utilises un démélant après ?
ZARAKAÏ : non non... j'ai deux brosses spéciales...
ENORIEL : ah oui ?... tiens…
ZARAKAÏ : celle ci permet d’enlever les noeuds…
ENORIEL : ah d'accord, d'accord...
ZARAKAÏ : et celle-la lustre le poil...
ENORIEL : ah oui... pertinent pertinent...
ZARAKAÏ : et après je me fais les tresses
ENORIEL : c'est long à faire ça, non ?
ZARAKAÏ : boh non… ou heures…
ZEHIRMHANN : ILS M'ENERVENT...!
WRANDRALL : personnellement, je préfère l’elfe et le nain quand ils se répondent…
TRICHELIEU : moi aussi ! Je les trouve minables quand ils se répandent…
ZARAKAÏ & ENORIEL : Qu’est-ce-que t’as toi ?
TRICHELIEU : ... calmez vous …! Je me repens…
ZARAKAÏ : il s’est déjà pendu ?… il est fou ce con !
TRICHELIEU : hein… ? c’est pas ça…
ZEHIRMHANN : Bien, où sommes-nous WRANDRALL ?
WRANDRALL : Voyons voir ma carte...
PETITE VOIX : vous êtes ici !
WRANDRALL : nous sommes à trois pas de la colline des mille gangrènes...
ZEHIRMHANN : bon... je m’occupe d’allumer le feu... chacun peut commencer à monter sa tente...
TRICHELIEU : oh ! Dommage que la mienne soit morte...
ZEHIRMHANN : quoi ?
TRICHELIEU : Euh... gsss... je voulais dire que je l'ai perdu... ma tente... enfin
égarée… ce tantine... ce tantôt... face aux orcs...
ENORIEL : j’en crois rien… t’as oublié ta tente en fait, avoue !
TRICHELIEU : mais pas du tout ! Les orcs ont sûrement vio…voler ma tente…
WRANDRALL : Eh ben tant pis… tu dormiras à la belle étoile…
TRICHELIEU : A la belle étoile ? Quel joli nom… c’est une auberge du coin ?…
ENORIEL : non mais… tu le fais exprès ? On te parle de dormir dehors abruti !
TRICHELIEU : Dehors ? non mais... c’est horrible… et s'il pleut... ?
ZARAKAÏ : ben… ça te lavera un peu la gueule…pardi…
TRICHELIEU : mais non mais s'il vente… ?
WRANDRALL : Entre un courant d’air et ton air con, tu devrais craindre le second…
TRICHELIEU : bah… et s'il fait froid… ?
ENORIEL : le froid conserve tout, même les cons, et les cons servent parfois…
TRICHELIEU : personne ne veut me prêter sa tente ?
ZARAKAÏ : et dormir à tes côtés...?
ENORIEL : Plutôt crever !
TRICHELIEU : faites moi une place...
ZEHIRMHANN
: t’inquiète… nous ferons chacun un tour de garde cette nuit... il y
aura donc, toujours une tente de libre pour t’accueillir…
WRANDRALL : exact...
TRICHELIEU : super !
WRANDRALL : nous devons assurer notre sécurité… qui veut monter la garde en premier ?
TRICHELIEU : moi !!!
ENORIEL : quel enthousiasme !
TRICHELIEU : euh... j'ai mal compris la question en fait !
WRANDRALL : bon... je serais le deuxième
ZEHIRMHANN: troisième
ZARAKAÏ : quatrième
ENORIEL : cinquième
WRANDRALL : Le compte est bon !
TRICHELIEU : mais la comtesse n’est pas mal non plus…
ZEHIRMHANN : quoi ?
TRICHELIEU :… ah c’est vrai, désolé, vous ne l’avez pas connue…
ZARAKAÏ : ... bon ! Si c’est bon, eh bien mangeons !
TRICHELIEU : Au préalable...
ZARAKAÏ : QUOI ?
TRICHELIEU : je voudrais prier !
ZARAKAÏ : c'est pour bénir notre repas, c'est ça ?
WRANDRALL : c'est pour bénir notre repos... plutôt...
ZARAKAÏ : ah… moi je veux avaler mon repas avant d'aspirer au repos...
TRICHELIEU : Bon... Je peux prier en paix ?!
ZEHIRMHANN : Tu me parais peu inspiré...
TRICHELIEU : J'aspire d'abord à la tranquillité !
ZARAKAÏ : tu te mets à genoux pour prier ?
TRICHELIEU : bien sûr...
ENORIEL : il se met à ta taille...
ZARAKAÏ : grrr…
TRICHELIEU : c'est à genou que l'on aspire le mieux au bonheur...
ZEHIRMHANN : je crains que dans ta bouche, le sens n’en soit vicié...
TRICHELIEU : mais pas du tout ! Ni voit que la formule d'une quête vers la joie...
ENORIEL : j'y vois surtout la quête d'une fille de joie !
ZARAKAÏ : alors, ça veut dire qu'il s'est mis à ta taille ENORIEL ! boup !
ENORIEL : c’est malin ! (RIRES)
TRICHELIEU : ahaaha… j’ai pas compris…
NARRATEUR : et ils commencèrent à se restaurer autour du feu de camp, en discutant de tout…
ZARAKAÏ : ah ! je m'en fous partout !
NARRATEUR : ... et de rien
ENORIEL : t'es qu'un bon à rien... !

