Dans les schémas ci-contre, la figure A montre un positionnement "au carré" où
épaules et hanches sont dans le même alignement. En B, le pied avant est avancé et la colonne vertébrale est donc vrillée avec les épaules rejetées vers l'arrière. Les épaules vont avoir tendance à produire un mouvement vers le pied avancé. En C, on est dans une position "ouverte" où les épaules peuvent avoir tendance à aller vers la gauche si l'ouverture est importance. On notera que, du fait de la conformation générale du corps, une position légèrement ouverte est souvent adoptée par les archers pour apporter une stabilité maximale. |
Certains archers, particulièrement les femmes et les enfants, ont une jointure de coude très souple. Cela
peut entraîner une rotation du coude qui repousse le bas de l'avant-bras vers la corde de l'arc (voir croquis à gauche). Au
passage de la corde, celle-ci vient frapper l'intérieur de l'avant-bras. Outre ceci, la stabilité du bras est
mauvaise, la rotation du coude pouvant être plus ou moins importante. Pour compenser, les archers au coude hyperlaxe ont tendance à ouvrir leur position comme sur la figure à droite du texte, alors qu'idéalement, l'alignement devrait être celui de la figure la plus à droite. |
La méthode la plus efficace consiste à opérer une rotation des os de l'avant-bras pour passer du positionnement en
A au positionnement en B. Il s'agit d'utiliser les muscles de l'avant-bras pour obtenir un alignement
osseux parfait. L'archer peut s'entraîner en appuyant le creux de sa main sur l'angle saillant d'un mur et forcer la rotation de l'avant-bras. Le bénéfice est assez long à acquérir mais le jeu en vaut la chandelle. Lors de l'armement avec l'arc, l'archer prendra garde à produire la rotation de l'avant-bras avant l'armement. Avec la fatigue, il se peut que le coude se remette à tourner, l'archer devra donc rester vigilant au placement de son bras. |
Certains archers cèdent à la force de répulsion de l'arc en penchant le haut du corps vers l'arrière (voir figure à
gauche en haut). Cela produit une épaule d'arc qui remonte et un raccourcissement de l'allonge de l'archer. S'il tire avec un clicker, il éprouvera d'autant plus de difficultés à passer le click que la fatigue lui fera encore plus porter de poids vers l'arrière. Idéalement, le corps doit former un "T" comme sur la figure de gauche en bas. Cette position assure à l'archer une allonge constante et une stabilité importante puisque les alignement osseux sont respectés. |
Un erreur souvent commise consiste à avoir des repères au visage très fortement marqués. Outre le peu d'esthétisme que cela induit, cela rend hasardeux le repérage sur le visage, car fortement pressée, la peau perd de ses sensations et la précision de l'"ancrage" peut en pâtir fortement. Au plus le contact avec la peau sera léger au plus sensible sera l'épiderme. Le contact sera quasiment ponctuel et très fiable. Idéalement, les repères au visage vont se trouver dans les zones en rouge sur la figure ci-contre pour un droitier, et vont toucher d'une part le bout du nez et d'autre part la machoire inférieure. Ces zones vont varier d'un individu à l'autre en fonction de la morphologie du visage et de la facilité à tourner la tête vers la cible. Des repères trop latéraux auront les mêmes désavantages que des repères trop marqués. |
De mauvais groupements en cible peuvent parfois s'expliquer par un positionnement de la tête peu reproductible. Ce défaut est typiquement celui des débutants qui ne comprennent pas toujours pourquoi leur tir manque de précision. Chez les archers plus expérimentés, le problème suivant peut survenir : au moment de la décoche, l'archer cherche à voir où se plante sa flèche ; le mouvement de tête qui s'ensuit ayant démarré pendant la décoche, un déport plus ou moins important de la main de corde entraîne une détérioration de l'alignement réalisé lors de la visée. |